Via Facilys, je suis tombé sur une interview qui date d'avril 2006 (à lire ci-dessous) qui souligne notamment l'influence horizontale (P to P) versus les discours de marque verticaux. Dans les mois à venir, la capacité des marques à "faire avec" ces communautés, ces indivdus va être determinante. je vais potasser tout ça notamment pour une journée de Formation (payante) que je vais animer avec Stratégies.
27 avril 2006 - Développement spectaculaire des blogs sur Internet, généralisation de la presse gratuite... on assiste aujourd’hui à une vaste redistribution des cartes dans le domaine des medias. Avec la popularisation des échanges interpersonnels sur Internet, les individus et particulièrement les jeunes deviennent producteurs d’informations et média, eux mêmes. Ipsos Insight et Lycos se sont penchés sur ce phénomène. Thomas Tougard, Directeur Général d’Ipsos Insight et Benoît Tranzer, Directeur Général d’Ipsos ASI répondent. | ||||
Pourquoi cette étude ? Thomas Tougard: Comment se distribuent les rôles auprès des jeunes entre médias traditionnels (publicité à la télévision, affichage, prospectus) et médias interactifs ? Benoît Tranzer : T.T : La confiance aujourd’hui se construit de façon horizontale ou circulaire entre pairs issus des mêmes sphères d’influence et non plus de façon verticale, d’une marque qui impose à des individus qui reçoivent, et dont la seule sanction est l’achat. Nous sommes bien entrés avec les jeunes dans l’ère du marketing participatif. Plus le média, quel qu’il soit (télévision, affiche, street, buzz…) créera un terrain d’expression pour la cible, mieux il sera reçu et plus il jouera de son rôle d’influence. Qu’en pensez vous ? B.T : T.T: Ainsi, avant d’acheter des produits ou services, 61% préfèrent écouter les conseils de leurs proches. Au-delà du domaine de consommation, l’étude confirme que la demande de proximité ne cesse de progresser parmi les jeunes. Ainsi, à la question de savoir quel est le type de personnalités qui les inspirent le plus pour leur look, leurs vêtements ou leurs habitudes de consommation, 49% citent « les gens que je croise dans la rue ». Un chiffre en progression de 4 points entre 2004 et 2005. Les chanteurs-chanteuses ou musiciens viennent en seconde position avec seulement 20% de citations (en baisse de 3 points par rapport à 2004) devant les acteurs-actrices (19%, en progression de 3 points). L’anonyme séduit car il nous ressemble. Le succès des blogs est une bonne illustration de cette tendance. 19% des jeunes français ont aujourd’hui leur blog, un chiffre qui atteint 33% chez les 15-18 ans. Le blog est conçu avant tout comme un outil de communication de proximité : on consulte avant tout les blogs des amis. Il est d’ailleurs intéressant de noter que ceux qui n’ont pas de blog considèrent celui-ci comme un « journal intime, une trace des événements de sa vie » contre 33% seulement pour ceux qui ont un blog. 60% des bloggeurs considèrent qu’il s’agit d’un « moyen d’échanger avec des amis, des proches » contre 36% pour ceux qui n’ont pas de blog. Internet par sa capacité à favoriser l’interaction entre la marque et le consommateur, n’est-il pas en train d’inverser la relation à la marque ? T.T: L’atout d’Internet par rapport aux medias traditionnels est la possibilité d’interagir. 41% pensent ainsi que, grâce à Internet, ils ont le « pouvoir d’influencer une marque (en donnant leur avis sur des produits, en suggérant des innovations sur un site…etc) ». Une masse gigantesque d’informations circule sur Internet. Le rire et l’image sont les deux piliers de l’échange sur la toile : photos et blagues sont les éléments envoyés par le plus grand nombre de personnes. Une diffusion se mesure en dizaines de millions de contacts mensuels : ainsi, l’étude évalue à plus de 188 millions de contacts générés par mois l’envoi de blagues par Internet. B.T:
Au final, dans un contexte où de nouveaux équilibres se construisent
entre médias traditionnels et médias électroniques, les 15-30 ans se
trouvent séduits par des techniques de marketing viral liées à
Internet. Compte tenu de l’importance du bouche à oreille, le marketing
viral s’affirme en effet comme un moyen adapté à cette cible pour
promouvoir une marque, un produit ou un service auprès des jeunes. En
outre, le marketing viral s’inscrit parfaitement dans les valeurs de la
jeune génération, adepte de la proximité et de plus en plus attachée
aux sources d’information |
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