Patamiel

Les plaques tectoniques bougent...

Le Covid ne fait qu'accélérer un mouvement qui a commencé dans les années 90 où les frontières entre les différents acteurs de l'économie sont de plus en plus floues. Auparavant, une banque vendaient des produits bancaires only, les distributeurs distribuaient only, les constructeurs automobiles construisaient et commercialisaient des voitures only, etc.

Aujourd'hui deux tendances de fonds apparaissent :

• du produit au service
• du focus product & sales au focus clients final

Voici quelques exemples :

1. PORSCHE lance son service d’abonnement mensuel, sans engagement : Porsche Drive. Quand l’expérience prend le dessus sur la possession. Pour 1500$ par mois, vous pouvez conduire une sélection de voitures de la gamme (Panamera, Cayenne, Boxster, Cayman...), sans passez par une société de location ou boîte de leasing. Le tout avec un service de Concierge delivery, avec une offre tout inclus : " Your all-inclusive subscription comes with insurance, roadside assistance and vehicle maintenance".
2. PURINA (Mars Inc.) qui vend désormais directement en ligne ses croquettes pour chiens (website) 
3. SOMFY via Ilo qui propose un nouveau service de protection du domicile (from product to service)
4. ENGIE met à disposition une plateforme de services avec d'artisans de confiance via MesDepanneurs 
5. Idem avec EDF qui propose des services de rénovation énergétique via Izi by EDF
6. TOTAL via FioulMarket qui distribue directement du fioul aux clients particuliers 
7. Grand classique, les distributeurs ont lancé leurs marques distributeurs, exemple avec MONOPRIX 
8. NETFLIX qui distribue des contenus vidéos dont son propre catalogue (plus d'infos).

D'autres exemples  ? merci de laisser un commentaire

Business Angel : comment investir dans une startup ?

Envie d'investir dans une startup ? On me demande souvent comment faire pour mettre un ticket de (10 à 50K€) au moment d'une première levée de fonds. Ce type d'investissement répond à une volonté de miser sur une equipe / un projet, de suivre un peu l'évolution, d'aider si possible... sachant que ce type d'investissement early starge reste très risqué. 

L'enjeu principal pour un Business Angel occasionnel est d'être connecté au bon deal flow pour recevoir les bons dossiers (hors réseau perso).

 

Deux boîtes se distinguent que je vous recommande. Ils analysent des opportunités d'investissement, en sélectionnent et les proposent aux business angels membre de leurs réseaux :

Super Capital by Corentin Orsini

Side Capital by Renaud Guillerm

 

Ces startups citoyennes qui s'engagent, poussées par leurs salariés et leurs clients.

Crise du Covid-19 ou pas, depuis quelques années poussent de nouvelles startups avec au coeur de leur promesse ou de leur culture d'entreprise une cause qui les anime. Il ne s'agit plus uniquement de prendre des parts de marchés, de disrupter telle ou telle industrie, mais de bâtir des sociétés tout aussi ambitieuses mais à la fois responsables et profitables.

Peut-on devenir ou nait-on une entreprise à mission ? 

Actuellement, quelques sociétés du CAC40 (ex; Maif, Camif, Danone...) s'efforcent de s'inscrire dans ce mouvement en modifiant leurs statuts pour devenir société à mission (article 176 de la loi du 22 mai 2019, dite loi Pacte). Ce statut ne confère pas d’avantages financiers, fiscaux ou sociaux mais permet à une société de redorer son blason en interne pour fédérer ses équipes ou recruter, et aussi en externe pour créer une dynamique vertueuse avec ses clients et partenaires. A condition que cela ne soit pas un simple intention ou exercice de communication... dans ce cas, le retour de baton risque d'être violent pour les entreprises qui ne pourront prouver concrètement leurs engagements. Un exercice qui peut s'avérer périlleux pour recréer de la confiance entreprise - clients - salariés +partenaires.

Beaucoup, voire toutes les entreprises du CAC40 + ETI n'ont pas attendu pour développer leur engagement et leurs fondations. Comment expliquer que toutes ces actions soient si peu valorisées par les consommateurs et les salariés ? Actions annexes / Communication VS Mission au coeur de l'entreprise ?

 

Exemples de startups à mission :

Voici quelques exemples de startups dont l'objet initial n'est pas forcément "noble", à vocation sociale ou environnementale mais qui sont nées avec la vocation faire bouger les lignes et de contribuer à un monde meilleur. Pour d'autres startups, la mission est leur raison d'être.

 

 

BACK MARKET, le (super) marché du reconditioné : 

Un objectif affiché :"allonger la durée de vie des appareils déjà en circulation, pour lutter contre cette surproduction et ses effets néfastes."

BUNQ, une néo-banque qui plante des arbres : 

"Chaque fois que vous dépensez 100€ avec votre Green Card bunq, notre système confirme le paiement et nous faisons don d'un arbre à nos partenaires d'Eden Reforestation Projects."

Plus d'infos par ici 

 

 

PHENIX aide les distributeurs à gérer leurs dons alimentaires :

Déjà plus de 120.000 repas sauvés par jour ! Cette startup est l'exemple du mariage possible entre croissance, profits et sens avec plus de 15 M€ de CA en 2019. PLus d'infos via LesEchos.

LEMONADE gave >10% of revenue to charity : 

Une compagnie d'assurance qui s'engage dans différentes causes et qui apporte des preuves. Les clients sont fiers de partager cela sur les réseaux sociaux, exemple via Twitter.

 

LA LESSIVE DE PARIS, propre et sans bidon !

Jeune startup qui propose une solution vraiment écologique sur toute la chaine et vous valorise la contribution de ses clients à la cause :

Fabrication à Paris = Zéro camion

Bouteille en verre = Zéro plastique

Bouteille consignée = Zéro déchet

Livraison à vélo gratuite = Zéro carbone

Naturelle = Zéro ingrédients controversés

 

 

L'effet Covid19 : les grands groupes accélèrent en D2C

De plus en plus d'industriels se lancent dans des activités Direct-to-consumers, outrepassant des interdits de l'époque comme l'interdiction de nouer une relation commerciale directe avec le consommateur final, chasse gardée des distributeurs.

Les plaques tectoniques bougent, les distributeurs cherchent aussi à se positionner sur cette vente directe aux consommateurs, seuls ou avec des alliances comme le soulignait Claire Bouleau sur Twitter (cf.ci-dessous). 

Pendant ce temps, les entrepreneurs agissent et occupent le terrain. Aujourd'hui, les acteurs (startups, DNVB) qui percent en D2C excellent sur 3 principaux axes :

1. Une offre (produit / service) qui fait du bien, à soi / à la planète / à la société
2. Une UX aux petits oignons sur 3 plans : digital (site/app), livraison (last miles), service clients (via Twitter, Insta, Téléphone, Email...)
3. Une implication du client qui participe à un combat, assez souvent incarné par une personne

Et les Corporates dans tout ça ? Voici quelques initiatives D2C qui montrent bien que les temps changent, exemples ci-dessous volontairement dans des secteurs d'activité très diversifiés :

• Tails.com (acquisition faite par Nestlé Purina) : croquette sur-mesure pour chien
• Lego.com : vente du catalogue et livraison at home 
• Color & Co by L'Oréal : kit coloration à l'unité ou sur abonnement 
• Pedigree by Marc Inc. : achat (livraison) / retrait (drive) / magasin
• PantryShop by PepsiCo : snacks et boissons livrés at home
• FioulMarket by Total (acquisition) : livraison de fioul en direct aux clients particuliers 
• Ilo by Somfy : nouveau service de protection du domicile (from product to service)

N'hésitez pas à compléter cette liste qui illustre la tendance en laissant un commentaire.

La force des marques simples, nées d'une envie de changer le monde.

Les lignes bougent grâce à des entrepreneurs qui créent des produits ou services qui ont du sens. Un vrai combat, simple, lisible et crédible.

• Le prix devient parfois secondaire
• L’UX et la logistique sont clés

Quelques exemples (DNVB, mais pas que...) :

• Je préfère acheter mon lait via C'est Qui Le Patron ? VS marques traditionnelles pour défendre les intérêts des producteurs
• Je viens d'acheter ce matin ma lessive via La Lessive de Paris (100% eco-responsable) VS marques traditionnelles
• Je préfèrerai acheter des couches pour bébés (les miens ont passé l'âge) via Joone (sans perturbateurs endocriniens) VS marques traditionnelles
• Les cosmétiques aussi ont pris le virage du vrai bien-être avec Respire lancé par Justine Hutteau qui a deux leitmotivs : confiance et transparence 
• Même le mobilier de bureau s'y met, avec Slean.com (recyclé et recyclable, bon pour le dos et bon pour la planète)

Et vous ? N'hésitez pas à compléter la liste...

Réactivation du blog....

Ces quelques mots pour commencer à réanimer ce blog endormi... Une furieuse envie de partager, de façon structurée et pérenne, l'élan digital auquel je participe. A suivre...